Les États-Unis et la Chine rétablissent actuellement une coopération pour lutter contre le réchauffement climatique par le biais de la diplomatie climatique. Cet effort a été marqué par la visite de l'envoyé spécial du président américain pour les affaires climatiques, John Kerry du 17 au 19 juillet 2023 à Pékin. Selon Antara (19/07), lors de sa rencontre avec l'envoyé spécial présidentiel chinois pour les affaires climatiques, Xie Zhenhua, à Pékin, en Chine, lundi (17/7), John Kerry a déclaré : « Il est très important que la Chine et les États-Unis fassent de réels progrès ». Ceci est lié à la coopération climatique dans les quatre mois précédant la mise en œuvre de la Conférence sur les changements climatiques qui se tiendra par les Nations Unies à Dubaï du 30 novembre au 1er décembre 2023. La réunion est connue sous le nom de COP28 (la 28e Conférence des Parties de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques-UNCCC 2023).
La prévention d'une catastrophe climatique mondiale dépend dans une large mesure des progrès de la coopération entre les États-Unis et la Chine. Les deux pays sont les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre au monde. Par conséquent, tout effort pour faire face à la crise climatique mondiale doit impliquer des réductions importantes des émissions des États-Unis et de la Chine. Comme cité par cnn.com (30/10/2021), la Chine est le premier pays classé qui contribue aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit 26,1 %. Alors que les États-Unis occupent la deuxième place avec 12,67%.
Sous l'administration Barack Obama, la coopération climatique était un élément important de la relation américano-chinoise, elle était considérée comme essentielle pour ouvrir la voie aux négociations et au succès de l'Accord international de Paris sur le changement climatique. Cependant, sous l'administration Trump, une grande partie de la coopération climatique bilatérale a été interrompue ou réduite. Par exemple, l'administration Trump a mis fin au groupe de travail américano-chinois sur le changement climatique, qui avait été formé en 2013.
Dans l'administration Joe Biden, les discussions sur le climat ont brièvement repris mais ont été interrompues l'année dernière à la suite d'une visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des États-Unis, Nancy Pelosi.
La visite de Kerry à Pékin marque cette fois la reprise des relations diplomatiques officielles de haut niveau sur le climat entre les deux pays. La rencontre entre John Kerry et Xie Zhenhua, citée par Antara (19/07) vise à rétablir la confiance entre les deux plus grands émetteurs de gaz à effet de serre au monde, dont les pourparlers ont été suspendus l'an dernier.
L'instauration de la confiance est une première étape très importante pour faciliter un retour à la coopération climatique bilatérale entre les États-Unis et la Chine. Une fois la confiance établie, on espère que certains des mécanismes qui ont été construits avec la Chine lorsque les États-Unis étaient sous l'administration de Barack Obama pourront être renouvelés ou réutilisés. En outre, il est à espérer que l'engagement conjoint en faveur de la gouvernance mondiale du climat dans le cadre de l'Accord de Paris pourra être poursuivi.