Le conflit interne a fait subir aux Soudanais diverses souffrances telles que la faim, la maladie et même la mort. En conséquence, bon nombre d'entre eux ont été contraints de quitter leur pays.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), mercredi (08/09), plus de 40 % de la population du pays souffre de la faim. Le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré à la presse à Genève que l'organisation mondiale était très préoccupée par l'aggravation de la situation humanitaire au Soudan, qui entre actuellement dans son quatrième mois de conflit. Selon Ghebreyesus, l'accès limité aux médicaments, aux fournitures médicales, à l'électricité et à l'eau est un défi majeur dans les zones touchées par le conflit.
Le Soudan est secoué par des affrontements entre l'armée et les RSF (Rapid Support Forces) depuis avril dernier. Le conflit a tué plus de 3.000 civils et blessé des milliers d'autres.
Pendant ce temps, selon l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), il y a plus de quatre millions de personnes déplacées par la crise soudanaise. Le porte-parole du HCR, William Spindler, lors d'un point de presse de l'ONU à Genève mardi dernier, a exprimé son inquiétude face à la détérioration des conditions de santé dans tout le Soudan, y compris dans les camps de réfugiés. Selon lui, la situation à l'intérieur du Soudan, où se trouve l'équipe du HCR, ne peut être contrôlée car les besoins sont bien plus importants que ce qui peut être fait avec les ressources disponibles. Spindler a également déclaré que dans la région de l'État du Nil Blanc, située dans l'ouest du Soudan, les services de santé et de nutrition dans les 10 camps de réfugiés ont été durement touchés en raison de pénuries de médicaments essentiels, de personnel de santé et de fournitures.
En outre, plus de 144.000 nouveaux réfugiés sont arrivés de Khartoum, la capitale de la nation soudanaise, rejoignant les réfugiés sud-soudanais et les populations locales qui utilisent les cliniques de santé.
Spindler a déclaré que le nombre de réfugiés comprenait 700.000 réfugiés et demandeurs d'asile qui ont fui vers les pays voisins, ainsi que 195.000 Sud-Soudanais qui ont été forcés de retourner dans leur pays d'origine. Spindler a ajouté que la situation de l'autre côté de la frontière est tout aussi mauvaise.
Le manque de ressources affecte les services de santé et de nutrition. En outre, de graves épidémies de choléra et de paludisme sont attendues dans les mois à venir en raison des inondations. La saison des pluies au Soudan dure de mai à octobre. Cette condition va certainement aggraver les conditions au Soudan.
Les Nations Unies ont en fait appelé à une solution négociée au conflit au Soudan depuis le début, mais il n'y a eu aucun signe d'une meilleure direction. Il faut espérer que les efforts déployés par l'ONU, l'Union africaine et d'autres communautés internationales porteront leurs fruits. Parce qu'un conflit prolongé ne mènera qu'à la destruction, une tragédie humaine plus grave.